La Baie de Saint-Laurent
Aux
marches du palais, sous l’or fin des chasubles,
Dans l’écume s’échouent des dauphins asthmatiques,
Et, olifants de mer, roulants et chaloupés,
Leurs rots sonnent au ressac ricanant des canettes.
Au néon des boutiques, obscurs des calamars
Ont scarifié leurs peaux d’encres vertes et sèches,
Et des oursins violets, piqueté leurs filons,
Gravant un banc rayé, un parc pour les méduses.
Ils gisent craquelés dans l’attente haut placée
Que se noie le
soleil sur
l’asphalte jusant
Et que hurlent enfin les chants de la sirène,
Héroïne opiacée des flux narcoleptiques.
En
passant par la Place Saint-Laurent
- Lausanne, juin 2004
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23.5.07